28 dessins: graphite sur papier, 50 x 65 cm.
Insoumission est un travail qui s’est imposé à moi et qui s’est mis en place très rapidement : format, technique, mode opératoire…
Dans un premier temps, il s’agit de dessiner sans schéma ni motif prédéfini, puis dans un deuxième temps de tailler dans ce qui s’est mis en place : de décaler, d’établir des contre-sens, de relier des espaces improbables, de créer des vides à l’égal des pleins; de mettre littéralement en pièces.
Lorsque je commence un dessin, tout l’enjeu est contenu dans cette lutte de la forme et de son contraire; comme si chaque dessin décidait de son propre sort; comme si chaque dessin avait la capacité d’échapper à ma logique interne.
Cette expérience graphique, je l’ai titré « insoumission » parce que j’ai voulu que le dessin m’échappe, qu’il se transforme et évolue jusqu’à me faire dire « Stop ».
Ainsi, des « ouvertures » graphiques, impensables mais étonnamment possibles se sont-elles générées.
Quant au choix du graphite, tel que je l’ai travaillé, il permet de donner une certaine épaisseur au dessin; une sorte de matérialité, renforcée par la structure rythmique de la hachure du trait. J’obtiens ainsi un dessin « tressé » en quelques sortes, et taillé un peu à l’image de pièces industrielles découpées.
Juin 2019